La séance StyloStart : suivez le guide !

Vinciane s’installe dans le petit fauteuil jaune près de la fenêtre de mon bureau. De son sac, elle sort un carnet et un stylo. Et, comme je le lui ai expliqué au téléphone, elle est prête à se laisser guider.
Avant d’aller plus loin, voici le contexte. Vinciane a le projet d’écrire un livre relatant son expérience personnelle : « On m’a dit plusieurs fois que témoigner de mon vécu pourrait aider d’autres personnes, et depuis lors, j’ai envie d’écrire un livre. » Cependant, elle a très vite ajouté : « Mais je ne sais pas du tout par quel bout commencer, ni comment structurer mes idées. Même le thème me paraît encore flou. »
La séance StyloStart est faite pour ça.
Moi, je suis assise dans mon petit fauteuil gris. Sur la table, deux tasses de café répandent leur arôme dans la pièce. Sans attendre qu’elles soient vides, je dégaine ma liste de questions, pour être certaine de ne rien oublier. Mon panneau est prêt, mon bloc de post-it aussi (ceux qui me connaissent savent que c’est mon arme secrète).
C’est parti pour deux heures de discussion à bâtons rompus. Il y a du pain sur la planche pour débroussailler le projet : discerner les motivations, formuler le message, identifier le genre et le public visé. On parle du fond, de la forme, du format, des moyens de diffusion. On évoque les habitudes d’écriture de Vinciane, je lui donne de petits trucs pour débloquer l’inspiration. Au passage, je pulvérise quelques idées reçues sur le métier d’auteur (finalement, c’est une activité presque comme une autre, qui nécessite travail, organisation, persévérance).
Il nous reste encore un peu de temps pour dresser un premier plan du projet et établir un calendrier. Les échéances sont claires, nous avons fixé ensemble le jour pour lequel Vinciane doit terminer le premier jet, ainsi que la date à laquelle elle tiendra son livre fraîchement imprimé entre ses mains. Nous avons également abordé toutes les autres (nombreuses) étapes intermédiaires.
Le café a refroidi dans les tasses. Vinciane a les joues un peu rouges, et pousse un grand « ouf ! ». Elle me demande un verre d’eau, parce qu’elle est « un peu sonnée » par la somme d’informations reçues, me dit-elle. Elle a bien pris note et je suis certaine qu’une fois rentrée chez elle, elle va s’y mettre. Elle est (re)motivée. Et puis surtout, Vinciane sait à présent quel chemin emprunter. Elle voit clair, elle est prête à démarrer, rassurée par un cadre. Vinciane sait aussi qu’elle n’est plus seule à porter ce projet. Lorsqu’elle aura quitté mon bureau, je noterai dans mon agenda de lui envoyer de temps en temps des messages encourageants et de petits rappels des échéances. Souvent, cela suffit à reprendre le chemin de la table de travail lorsqu’on est découragé.
Quant à moi, je suis à la fois épuisée et pleine d’énergie. Plus j’en donne et plus j’en reçois, c’est un principe bien connu. À la fin de la séance, je sais que je m’apprête à vivre l’un des tout beaux moments de mon métier : voir quelqu’un repartir de chez moi tout ragaillardi, la tête débordant d’idées, prêt à prendre son stylo et à écrire !